Adulé aux États-Unis, en bout de banc en Angleterre, Christian Pulisic est convoité en Italie et en France. Face à l’intérêt de l’AC Milan et de l’Olympique Lyonnais, l’avenir de l’ailier gauche des Blues devrait se sceller dans les prochaines semaines. Mais alors, que vaut vraiment celui que l’on surnomme le "LeBron James du soccer" outre-Atlantique ?
Lorsque Christian Pulisic débarque à Chelsea à l’été 2019 (il signe officiellement à l’hiver mais est prêté dans la foulée au BVB), le remplaçant d’Eden Hazard semble tout trouvé. Le génie belge, parti au Real Madrid pour une enveloppe de 100 M€, laisse son poste d’ailier gauche vacant. Le jeune américain, lui, arrive à Londres avec un statut d’étoile montante du football mondial et un transfert à 60 M€ à assumer. Ses débuts sous Frank Lampard sont tumultueux, mais l’ancien du Borussia Dortmund s’affirme au fil du temps.
En octobre 2019, face à Burnley à l’extérieur, il signe d’ailleurs un triplé parfait : un but du pied gauche, un but du pied droit et un autre de la tête. C’est le début d’une belle histoire. Alors que le Covid-19 fait son apparition et perturbe les compétitions, Christian Pulisic se relâche complètement et se régale en deuxième partie de saison. Son run solitaire face à Manchester City ou encore son entrée face à Liverpool (1 but et 1 passe décisive) en fin de campagne 2019-2020 font de lui le futur n°10 de Chelsea.
Une concurrence mal digérée
Christian Pulisic, auteur de 11 buts et 10 offrandes en 34 rencontres TCC lors de sa première saison à Chelsea, va devoir cohabiter avec les venues d’Hakim Ziyech et Timo Werner. Les deux ailiers sortent de magnifiques saisons. Le premier vient de terminer trois fois joueur de l’année avec l’Ajax, avec qui il aura réalisé une incroyable épopée en Ligue des Champions. Le deuxième a planté à 28 reprises en 34 matches de Bundesliga avec Leipzig. Bref, du très lourd. L’Américain subit la concurrence. Pire, il se blesse régulièrement et ne peut qu’accepter son nouveau statut de remplaçant. Si l’arrivée de Thomas Tuchel sur le banc londonien viendra inverser la tendance à des Blues bien mal en point, Christian Pulisic voit son temps de jeu se réduire au fil de la saison, cantonné à un rôle de supersub comme lors de la finale de Ligue des Champions face à Manchester City.
Un joueur "injury prone"
Depuis le début de sa carrière, l’ailier américain a toujours été fragile physiquement. À Dortmund déjà, les blessures lui faisaient défaut. Mais à Chelsea, elles vont s’empirer. En 4 saisons chez les Blues, Christian Pulisic n’aura jamais dépassé les 27 rencontres de Premier League, sur 38 possibles. Au total, durant son aventure londonienne, "Captain América" a manqué 55 matches, soit 413 jours loin du rectangle vert. Trop, trop de pépins physiques pour un joueur aussi talentueux. Surtout quand on observe de plus près ses performances en sélection. Avec les États-Unis, l’ailier de 24 ans s’est mué depuis plusieurs années en véritable patron. Capable de marquer, faire marquer, mais aussi de porter une nation qui se développe à vitesse grand V. Ses statistiques parlent pour lui : 25 buts en 60 sélections. Un contraste étrange entre un leader d’équipe nationale et un joueur de banc en club.
Quel avenir ?
Si l’Olympique de Lyonnais semblait prêt à faire sauter la banque pour Christian Pulisic avec une offre de 25 M€, l’Américain a donné sa préférence : l’AC Milan. Le club italien, bien plus huppé et attrayant à l’heure actuelle que les Gones ne le sont, aurait les faveurs de l’attaquant des Blues. Pourtant, l’offre milanaise n’est pas aussi élevée que celle des Lyonnais. La balle est donc dans le camp de Chelsea, qui devra négocier avec Milan pour le transfert de la star des USA. En cas de transfert, Pulisic débarquerait en même temps ou presque que Ruben Loftus-Cheek et retrouverait d’autres anciens coéquipiers en la personne de Fikayo Tomori et d’Olivier Giroud. Polyvalent, l’ancien du Borussia Dortmund peut évoluer sur l’aile droite comme sur un poste plus axial, même si l’aile gauche reste sa priorité. L’AC Milan devra très probablement décaler l’Américain pour l’associer notamment à Rafael Leão, indéboulonnable sur sa position. À 24 ans, Christian Pulisic doit se relancer pour retrouver des couleurs, les mêmes qu’avec sa sélection.
Top commentaires
Plus d'infos sur...
Fil info
Articles recommandés
Voir tousNos dernières vidéos
Explorer