Face aux méthodes de Chelsea de faire signer de longs contrats pour étaler l’amortissement de ses transferts, l’UEFA a pris des mesures.
Les premiers mois américains de Chelsea vont longtemps rester dans les mémoires. Le copropriétaire du club anglais, Todd Boehly, a décidé d’aller vite sur la route du succès sauf qu’il y a eu sortie de route dès les premiers virages. Malgré deux fenêtres de transferts où plus de 600 millions d’euros ont été dépensés, les Blues ont passé une saison en enfer. Eliminés en quarts de finale de la Ligue des Champions, ils ont surtout fini la Premier League à une piteuse 12e place et ne joueront pas de coupe d’Europe l’an prochain.
Outre les déboires sportifs, la méthode des nouveaux propriétaires de faire signer des contrats longs aux nouvelles recrues a fait grincer quelques dents. Des joueurs comme Enzo Fernández (121 M€) ou Mykhaylo Mudryk (70 M€) ont signé un accord les liant aux Londoniens jusqu’en 2031 ! Des baux de 8 ans qui ont un but, permettre d’étaler l’amortissement des transferts sur cette période. Ainsi, pendant la durée des contrats, Chelsea dépensera chaque année 15,125 M€ pour Fernandez et 8,75 M€ pour Mudryk. Une méthode qui n’a pas fait long feu.
L’UEFA interdit les amortissements de transferts au-delà de 5 ans
Face à cette nouvelle manière de contourner les règles du fair-play financier, l’UEFA s’est empressée de modifier ses textes. Elle vient d’abolir cet amortissement à long terme. «L’amortissement des transferts de joueurs sera limité à cinq ans afin d’assurer l’égalité de traitement de tous les clubs et d’améliorer la viabilité financière. En cas de prolongation du contrat, l’amortissement peut être étalé sur la durée du contrat prolongé mais jusqu’à un maximum de cinq ans à compter de la date de la prolongation», assure l’instance.
Cette modification a un effet immédiat puisqu’elle entre en vigueur le 1er juillet, à partir du lancement de la nouvelle saison. Bien sûr, cela n’a aucune incidence sur ce qui a été fait en amont. Cette modification touche uniquement l’amortissement. L’UEFA précise bien qu’il est toujours possible de faire signer de très longs contrats (supérieurs à 5 ans). Enfin, elle a également pris des mesures empêchant les clubs de gonfler de manière artificielle la valeur des joueurs dans le cadre d’un échange, comme cela a pu être le cas par exemple entre la Juve et le Barça dans le cadre du mouvement avec Pjanic et Arthur Melo.
Les règles d’échanges de joueurs se durcissent
«En ce qui concerne les échanges de joueurs, le règlement précise qu’il est de la responsabilité des clubs d’évaluer si une opération de transfert doit être qualifiée d’échange, auquel cas elle doit être comptabilisée conformément au règlement international et aux normes de comptabilité. Cette approche vise à dissuader que les opérations de transfert aient lieu dans le seul but de gonfler artificiellement les profits de transfert plutôt qu’à des fins sportives.» Voilà qui devrait calmer certaines pratiques dénoncées depuis plusieurs années.
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