Alors que les premières semaines annonçaient pourtant un pari réussi par le club et le joueur, Nicolò Zaniolo ne parvient finalement pas à s’imposer comme il se le doit à Galatasaray. Presque 5 mois après son arrivée, les premières questions commencent à se poser.
C’était l’une des attractions du dernier mercato d’hiver. Après un départ avorté à Bournemouth, Nicolò Zaniolo avait reçu des insultes de certains tifosi des Giallorossi, qui ont été jusqu’à le suivre dans la rue pour le menacer de mort à son domicile. Parti au clash avec la direction de l’AS Roma, l’international italien avait plié bagages le 8 février pour le mythique club du Galatasaray où il a paraphé un contrat de quatre saisons, soit jusqu’en juin 2027. Le coût total de la transaction avoisinait les 20 millions d’euros, avec une clause libératoire fixée à 35 millions. Il est alors devenu le transfert le plus élevé de l’histoire du football turc. Le milieu offensif de 23 ans débarquait donc sur les rives du Bosphore avec un véritable statut à assumer en tant qu’éternelle pépite italienne freinée dans son explosion par deux ruptures des ligaments croisés.
«Je pourrais parler pendant des heures des promesses non tenues. On m’a dit que j’étais un pilier de l’équipe, mais j’ai toujours été considéré comme une simple plus-value. Pendant deux ans, on m’a dit que le nouveau contrat était prêt. Les supporters m’ont traité de traître ? En fait, il n’y avait pas que Bournemouth et Galatasaray, mais pour ne pas avoir accepté les Anglais, j’ai été mis à l’écart et les supporters s’en sont pris à moi», avait alors déclaré le joueur italien, quelques semaines après son arrivée en Turquie. Après ce triste épisode, tout portait à croire que Zaniolo allait retrouver son niveau grâce à un esprit revanchard. Malheureusement, il peine à trouver ses marques sous le maillot des Cimbom au grand dam du club turc qui a pourtant bien relancé l’attaquant argentin du PSG, Mauro Icardi.
Faible utilisation et pétage de câble
Pourtant tout avait parfaitement débuté pour Nicolò Zaniolo, sur les pelouses turques comme loin des stades de football. L’officialisation de son arrivée à Galatasaray a été annoncée quelques heures après les tremblements de terre dévastateurs ayant frappé l’est de la Turquie et la Syrie. Rapidement l’Italie a réagi et a tenu à aider le peuple turc : «Je suis désolé pour Muhammed (supporter décédé à l’âge de 17 ans, 17 étant le numéro que portera Zaniolo pour lui rendre hommage, ndlr) et pour le peuple turc. J’ai fait un don pour aider. Apportons notre contribution, tous ensemble, pour un avenir meilleur et plus fort», avait-il déclaré dans une vidéo. Des paroles suivies par des actes, puisque le joueur de 23 ans a fait un don pour les rescapés de ces catastrophes naturelles, avant de participer à une distribution de produits de première nécessité. Pour son premier match avec les Cimbom, Zaniolo était entré en jeu à la pause et avait inscrit l’unique but de la rencontre dans la victoire de son équipe contre Kasimpasa (1-0). Il avait retrouvé le chemin des filets quelques semaines plus tard, d’abord contre Adana Demirspor (2-0) puis face à Kayserispor (6-0). Et depuis ce dernier duel, plus rien. Aucun but. Aucune passe décisive.
Ce qui questionne le plus dans cette fin de saison est la faible utilisation de Nicolò Zaniolo dans la rotation de l’entraîneur Okan Buruk. Sur les dix rencontres jouées par le club stambouliote depuis le transfert de l’Italien, l’ancien joueur de la Roma n’a été titulaire qu’à une seule reprise. Même s’il est entré en jeu à toutes les rencontres, il ne justifie en aucun cas le prix déboursé cet hiver par la direction de Galatasaray, et encore moins le statut de transfert le plus cher de l’histoire du football turc. Le symbole de cette situation frustrante : le match contre Istanbulspor, mardi lors de la 34ème journée de Süper Lig. Entré en jeu à la 69ème minute à la place de Milot Rashica, Zaniolo s’est alors fait expulser six minutes plus tard pour un tacle glissé très dangereux sur Mehmet Yesil, défenseur central adverse. Carton rouge mérité et logique. Les supporters présents au stade l’ont filmé alors qu’il déchargeait toute sa colère en frappant le tunnel qui mène aux vestiaires. Il ne reste plus qu’une poignée de matchs à l’Italien pour faire ses preuves mais les prochaines semaines pourraient être une nouvelle fois mouvementées.
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