Gibraltar-France : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Gibraltar-France : les notes du match @Maxppp

Face à Gibraltar, la France a gagné sans avoir à forcer son talent. Les notes de cette rencontre globalement insipide.

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Une pelouse qui accroche, de la fatigue dans les jambes après une très longue saison et une adversité faible contre la 201e nation mondiale. Forcément, l’environnement n’était pas optimal pour ce match de qualification à l’Euro 2024 contre Gibraltar, au Portugal (Faro). Mais il fallait tout de même assurer la victoire et Didier Deschamps comptait sur ses nouveaux venus pour maintenir la dynamique.

Ainsi, Samba et Fofana fêtaient leur première cape tricolore, avec la présence de Camavinga dans l’entre-jeu et de Coman, aux côtés de Mbappé et Giroud. Pourtant, les Bleus ont pris cette rencontre avec sérieux et ne pouvaient pas mieux démarrer. Sur un centre venu de Coman après une première percée française, Giroud était présent pour ouvrir le score (1-0, 2e).

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Une seconde période encore plus calme

Les hommes de Deschamps étaient alors en nette domination, mais un manque dans la finition pouvait leur être reproché avec 18 tirs en première période (10 cadrés). Il fallait attendre un penalty discutable - à la suite d’une main rouge dans la surface - pour voir Mbappé faire le break (2-0, 45e). La seconde période était toujours aussi dominée par les Bleus, mais à part un poteau de Griezmann (52e), les occasions se faisaient de plus en plus rares et le rythme retombait.

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Mais les entrées de Dembélé et Kolo Muani ont fait du bien et sur un ballon envoyé en profondeur par le Barcelonais, Mbappé tentait de trouver Kolo Muani, mais le ballon était dévié dans les buts par la défense de Gibraltar (3-0, 78e). Un résultat net pour les Bleus, qui enchaînent un troisième succès en trois rencontres, avant le match face à la Grèce, lundi au Stade de France.

L’homme du match :

- Konaté (8) : le patron en devenir de cette défense. On l’avait auparavant vu briller aux côtés de Varane et d’Upamecano en charnière, on l’a vu confirmer - aussi modeste soit l’adversité - que l’identité de son partenaire avait peu d’influence sur son jeu. Infranchissable, irréprochable dans sa lecture du jeu, le joueur formé à Sochaux a rendu une copie sans bavure. On le sent prendre de plus en plus d’épaisseur en Bleu. Remplacé par Disasi (84e), qui a vu le ballon heurter la transversale après un coup de tête rugueux (90e).

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Gibraltar

  • Coleing (5) :si Gibraltar n’a pas concédé un score fleuve, c’est aussi grâce à lui. Même s’il a parfois été sauvé par ses montants (30e, 52e), le portier des Llanis a été autoritaire dans sa surface. Auteur de plusieurs arrêts déterminants, il ne pouvait rien faire sur la tête de Giroud et n’était pas loin de détourner le penalty très bien tiré par Mbappé. Rassurant, il peut être satisfait de son match.

  • Chipolina (3) : Le capitaine a souvent été submergé, parfois crocheté mais lui aussi a coulé face aux vagues qui ont déferlé sur les buts de Gibraltar. Peu mis en difficulté en première période, le vétéran de 40 ans n’a pas été épargné en étant sur le côté d’un certain Kylian Mbappé. Et alors que le Bondynois n’a pas été bon en première période, Chipolina a peu été mis en difficulté même s’il a été sanctionné d’une faute de main sévère qui a amené le deuxième but des Bleus signé Mbappé sur penalty (45+3e).

  • Sergeant (2,5) : Utilisé dans une position de piston droit, c’est lui qui a subi en premier l’ire des percussions de Kylian Mbappé. Face à la discrétion de l’attaquant du PSG en première période, Sergeant ne s’est pourtant pas montré à son avantage, perdant la majorité de ses duels. Il a surtout souffert dans la relance en alternant entre dégagements craintifs et passes hasardeuses.

  • Ronan (3) : peu mis en évidence, il a surtout été sollicité défensivement. Il a beaucoup couru dans le vide mais que pouvait-il faire face aux Bleus. Trouvé que très peu de fois dans le jeu, il n’a pas réussi grand-chose : peu vu, incapable de remporter un duel et souvent imprécis dans son jeu de passes, il a perdu de nombreux ballons. Remplacé à la 72e minute par Wiseman.

  • Lopes (3,5) : le meilleur défenseur de son équipe ce soir. En réalité, grâce à sa position axiale dans la charnière à trois des siens, il a été peu mis en difficulté paradoxalement. Finalement, sa rencontre a été sans relief.

  • Oliveira (3,5) : défensivement, il a été solide dans ses duels mais le problème n’était pas là pour lui ce soir. Auteur de 15 pertes de balles, il a beaucoup souffert avec un jeu de passes défectueux.

  • Britto (2,5) : face à Kingsley Coman, sa soirée s’annonçait cauchemardesque et elle l’a été. Il a été submergé par son vis-à-vis et n’a remporté que trop peu de duels. C’est de son coté que vient l’ouverture du score des Bleus. Perdant de nombreux ballons et ne cherchant qu’à dégager, il n’a clairement pas aidé les siens à la relance.

  • Hartman (4) : utilisé dans l’aile gauche de son équipe, Hartman a beaucoup dézoné, apportant dans l’axe mais aussi auprès de l’arrière-garde des siens. Il a été l’un des seuls Gibraltariens à avoir tenté sa chance. En plus de cela, son abattage dans les efforts s’est surtout fait ressentir défensivement et il a gratté de nombreux ballons dans les pieds français (32e, 34e). Alors que ses capacités physiques l’ont empêché de poursuivre dans cette voie, il a été remplacé à l’heure de jeu par Annesley que l’on n’a pas vu.

  • Casciaro (2,5) : il aura été fantomatique ce soir. Sur le pré pendant une heure, il n’a rien créé offensivement et n’a été trouvé que 17 fois sur son couloir droit. N’ayant remporté aucun duel, il n’a juste pas existé ce soir ni défensivement ni offensivement. Même si ses vis-à-vis étaient des joueurs de classe mondiale, il aurait pu essayer de se mettre au diapason de ses coéquipiers. Il n’en a rien été et il a été remplacé par De Barr, tout aussi invisible.

  • Pozo (4) : on sentait qu’il avait quelque chose dans les pieds. On s’en est définitivement rendu compte quand il a fait danser Eduardo Camavinga en début de seconde période. Il n’a pas à rougir de sa performance ce soir. Volontaire, il a été beaucoup trouvé dans l’entrejeu et a remporté quand même beaucoup de duel. Seul grand problème de sa prestation : ses nombreux ballons perdus en essayant de trouver des passes trop présomptueuses. Remplacé par Chipolina (84e).

  • El Hmidi (3,5) : il n’a ni manqué de cran ni de volonté. Pourtant, la mission était bien trop compliquée et il devait même le savoir avant même de rentrer sur la pelouse. Finalement, sa force aura été de ne jamais nous avoir fait ressentir une quelconque forme de désaveu. Esseulé sur le front de l’attaque, El Hmidi était seul quand il tentait des appels ou quand il était miraculeusement trouvé lorsqu’il décrochait. Pourtant, sa superbe inspiration du milieu de terrain aurait pu faire mouche. Exténué, il a été remplacé à l’heure de jeu par Mouelhi qui a inscrit le troisième but français contre son camp (78e).

France

- Samba (6) : sous le soleil de Faro, le portier de Lens aura vécu une première soirée assez paisible pour sa première sélection en Bleu. Au chômage technique en première période où il a essentiellement dû se contenter de jeu au pied, il s’est en revanche offert une frayeur en fin de première période avec ce lob du milieu de terrain pas loin de le surprendre. Rien à se mettre sous la dent au retour des vestiaires mais une mésentente sans incidence avec Fofana (90+3e).

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- Pavard (7) : sans être étincelant, le défenseur du Bayern Munich s’est montré sobre dans tout ce qu’il a entrepris. Dans cette configuration d’attaque-défense, il a rapidement siégé dans le camp adverse. Il est d’ailleurs l’auteur d’un très bon centre pour Giroud en début de match (7e). Discipliné sur le plan défensif, il n’a jamais été pris à revers.

- Fofana (6,5) : le défenseur de Chelsea étrennait son tout frais statut d’international ce soir. Titularisé en lieu et place d’Upamecano, il s’est plutôt montré à son avantage. Impactant, il a fait subir sa loi en long et en large à Casciaro. Des prises d’initiative osées mais assumées à la relance. Un match encourageant.

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- Konaté (8) : voir ci-dessus.

- Hernandez (7) : animateur de son couloir, le joueur de l’AC Milan a davantage évolué dans un rôle d’ailier que de défenseur. Sur son côté il a constamment jeté un voile d’incertitude, alternant entre débordements et centres. Il n’est d’ailleurs pas loin d’être passeur décisif pour Giroud (15e), puis Griezmann (52e). Une perte de balle heureusement sans incidence dès le retour des vestiaires. En fin de rencontre, il a levé le pied.

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- Camavinga (7) : il a beau être le cadet de ce groupe France, le milieu de terrain du Real Madrid succombe rarement au vertige de ce maillot bleu. Auteur de plusieurs interventions en patron (18e, 28e, 67e), il s’est également montré entreprenant avec le ballon, à l’image de ses délicieuses passes lobées au dessus de la défense. Intense, agressif, créatif, le milieu de terrain de 19 ans a encore marqué des points ce soir. Rare ombre au tableau : ses quelques pertes de balle, à l’image de celle qui aurait pu occasionner le but de l’année pour Gibraltar. Remplacé par Fofana (79e).

- Tchouaméni (6) : le joueur formé à Bordeaux s’est essentiellement attelé à réguler le jeu dans la salle des commandes. Moins en vue que ses deux collaborateurs du milieu, il a parfois été auteur d’imprécisions techniques sur ses transmissions et sur ses frappes. Sur l’aspect défensif néanmoins, il n’a jamais rechigné sur les efforts. En fin de rencontre, il aurait pu inscrire son troisième but en Bleu, mais la barre transversale en a décidé autrement.

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- Griezmann (7,5) : le poumon de cette équipe. Dans la lignée de ses dernières performances en Bleu, et par extension, de sa saison tout court, le joueur de l’Atlétio de Madrid s’est constamment proposé comme un relais fiable. À l’origine de nombreux décalages, il a cherché à apporter de la vitesse dans ses combinaisons avec Mbappé et Giroud. Son pied gauche a également jeté plusieurs froids sur coups de pieds arrêtés (13e). Dans le dernier geste en revanche, il a peiné à régler la mire et a notamment heurté le poteau (52e). Remplacé par Nkunku (65e), qui a peiné à se montrer malgré une frappe, finalement trop enlevée (86e).

- Coman (7) : préféré à Dembélé au poste d’ailier droit, le joueur du Bayern Munich a tout de suite cherché à rythmer la rencontre par ses qualités de percussion et de débordement. Sur sa première différence, il est d’ailleurs passeur décisif après un centre au cordeau pour Giroud (3e). Sa déroutante feinte intérieur extérieur a mis au supplice Olivero tout le match. Si on devait lui reprocher quelque chose, ce serait probablement son manque d’efficacité dans le dernier geste, où il aurait parfois pu faire mieux. Remplacé par Dembélé (65e), remuant mais rarement accordé avec ses coéquipiers au départ. Il est en revanche à l’origine du troisième but bleu avec un bon service en profondeur pour Mbappé (78e). Une belle frappe enveloppée et cadrée (83e).

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- Giroud (6,5) : le meilleur buteur de l’histoire des Bleus a encore repoussé le record, et il n’aura pas eu besoin de beaucoup de temps pour. Dès la 3e minute de jeu, il a inscrit, d’un coup de tête, son 54e but sous le maillot tricolore. Dans son rôle de pivot, il a pesé et usé la défense gibraltarienne. Moins en réussite par la suite, il a été remplacé par Kolo Muani (65e), peu en vue.

- Mbappé (6) : une rencontre mi-figue mi-raisin. Souvent recherché par Griezmann, son relais majeur, l’attaquant du PSG a rarement réussi à prendre le dessus face à une défense bien regroupée. Pas toujours inspiré dans ses choix, il a tout de même sauvé sa première période en inscrivant un penalty juste avant la pause. Au retour des vestiaires, il est monté en régime et a notamment délivré un bonbon à Griezmann (65e). C’est lui qui provoque également le but contre son camp de Mouelhi (78e).

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