Nouvelle recrue parisienne, Kang-In Lee a signé au PSG jusqu’en 2028 ce samedi. Alors que son arrivée était dans les tuyaux depuis de nombreuses semaines, son nom n’est pas forcément familier dans les esprits du grand public. Une qualité de dribbles inouïe, de la grinta ou encore une relation spéciale avec…Marcelino : découverte de ce talent façonné par la Corée du Sud et Valence.
Tant adulé en Corée du Sud que méconnu en France, Kang-In Lee est la nouvelle recrue du PSG. Intronisé sous ses nouvelles couleurs ce samedi, le natif d’Incheon va fouler la pelouse du Parc des Princes jusqu’en 2028 et pourrait avoir un coup à jouer sous les ordres de Luis Enrique. Doté d’une histoire passionnante, le milieu offensif de 22 ans pourrait être l’une des très belles pioches du mercato estival, d’autant plus que le club de la capitale n’a déboursé que 22 millions d’euros pour l’attirer.
Marcelino l’a lancé chez les A
Pour retracer le fabuleux destin de Kang-In Lee, il faut revenir dans sa Corée du Sud natale. Elevé à Incheon, il participe dès ses six ans à un jeu télévisé Fly Shoot-Dori qu’il va d’ailleurs remporter. En guise de récompense, ils se rendront avec son équipe à Manchester pour réaliser une pub avec la star sud-coréenne du football de l’époque : Park Ji-Sung. Dès lors, son aventure en Corée du Sud ne peut continuer alors qu’il est considéré comme l’un des grands prodiges du pays. Le jeune Kang-In et sa famille voient plus grand et un départ en Espagne, du côté de Valence, est alors entrepris alors qu’il n’a que 10 ans. Faisant ses classes au sein du club che, il est surclassé et le jeune prodige de la génération 2001 s’entraîne avec les joueurs nés en 2000 de Ferran Torres ou Abel Ruiz. Alors qu’il n’a que 17 ans et 253 jours, il est lancé dans le grand bain en octobre 2018 en Coupe d’Espagne face au CD Ebro. Lors de cette victoire, le produit de la formation de Valence est même titularisé par son coach de l’époque qui n’est autre que Marcelino, l’actuel entraîneur de l’OM. Il devient alors le plus jeune Sud-Coréen à faire ses débuts dans le Vieux Continent.
Son Mondial U20 l’a fait basculer dans une autre dimension
Par la suite, sa carrière prend une envergure mondiale en 2019 en Pologne. La raison ? Une Coupe du monde U20 historique ponctuée par trois buts et un statut de co-meilleur passeur de la compétition avec 4 passes décisives. Des statistiques fantastiques qui ont un impact évident sur ses coéquipiers qu’il parvient à hisser en finale face à l’Ukraine. Malgré son parcours brillant, il s’inclinera en finale face aux Européens même s’il inscrira la seule réalisation de son équipe dans ce match (3-1). Il sera élu meilleur joueur du tournoi en guise de lot de consolation. Dès à présent scruté de près, il ne parvient pas à enchaîner dans le sud de l’Espagne. Les départs de Marcelino et Pablo Longoria du côté de Mestalla lui font quelque peu perdre le fil de son début de carrière très prometteur. Face au marasme valencien dans lequel il se sent de moins en moins épanoui, Kang-In Lee trouve une porte de sortie et rejoint Majorque à l’été 2021.
Il est l’un des meilleurs dribbleurs d’Europe…
Après une première saison d’adaptation dans les Baléares, Kang-In Lee réalise une deuxième saison qui est sûrement la meilleure de sa carrière jusqu’ici. Petit point statistique. La saison passée, en 39 rencontres sous les couleurs majorquaines, le natif d’Incheon a inscrit six buts et délivré sept caviars pour ses coéquipiers. Utilisé en tant que joker de luxe lors de la dernière Coupe du monde au Qatar, il est bel et bien un titulaire indiscutable sous les ordres de Javier Aguirre Onaindía, qui n’a pas hésité à utiliser sa polyvalence pour l’aligner sur les ailes ou dans un rôle plus axial lors de l’exercice qui vient de s’écouler. Mais durant cette saison, c’est surtout grâce à sa qualité d’élimination que Lee a fait parler de lui. Avec 90 dribbles la saison passée et un rythme de 2,9 dribbles réussis par match, il est à la quatrième place du classement des meilleurs dribbleurs d’Europe. Une liste où seuls Vinicius, Lionel Messi et Jérémy Doku l’ont précédé. Après avoir donc perdu le deuxième meilleur dribbleur d’Europe, le PSG a donc misé sur le quatrième. Un choix assez astucieux.
…mais se distingue également par sa hargne sur la pelouse
«Ma position sur le terrain peut varier, je suis un milieu de terrain capable d’évoluer sur les deux ailes. Je suis un joueur habile et à l’aise ballon au pied. J’ai beaucoup d’envie et soif de victoires. Je suis au service du collectif, avec l’objectif que l’équipe décroche la victoire.» Voilà comment Kang-In Lee se définirait sur un terrain de football comme il l’a dévoilé lors de sa première interview pour le club parisien. Grâcieux balle au pied, Kang-In Lee s’est également illustré pour son sens du sacrifice avec les Bermellones. Et si ses qualités défensives se rapportent à ses prouesses offensives, le Sud-Coréen a tout pour devenir le phénix des hôtes du Parc des Princes la saison prochaine. Bénéficiant d’un taux de tacles réussis par match (1,73) plutôt impressionnant pour un joueur à vocation offensive, le natif d’Incheon aime défendre. Même s’il doit encore gérer un surplus d’engagement comme en témoigne les 10 cartons jaunes dont il a écopé la saison passée, Lee présente une qualité que n’avait pas montré les attaquants du PSG l’an passé : un don de soi pour les tâches défensives.
Il va devenir le premier joueur asiatique à porter les couleurs parisiennes
Recruté pour 22 millions d’euros donc, son arrivée pourrait apporter bien plus de bénéfices. En effet, avec ce transfert, Kang-In Lee va devenir le premier joueur asiatique à revêtir la tunique parisienne. Un fait surprenant mais qui devrait doter le PSG d’énormément d’atouts alors que le joueur est également doté d’un passeport espagnol permettant à son équipe de libérer une place d’extra-communautaire. Etant déjà très apprécié en Asie, le club de la capitale pourra désormais lier son image à celle du prodige d’Incheon dans ce continent. Un coup marketing qui pourrait, bien évidemment, porter ses fruits sur le terrain. Même s’il devrait être cantonné à un rôle de remplaçant pour ses débuts, il a le sens du sacrifice et la capacité d’élimination qui peuvent plaire aux supporters parisiens, mais également à Luis Enrique. Le tacticien catalan pourrait également être tenté à l’idée de faire confiance à un joueur qui a été bercé et choyé selon les préceptes du football ibérique.
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