À dix jours du choc entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich, la tension monte. Si le club parisien connaît de sérieuses galères avec la blessure de Kylian Mbappé, la formation bavaroise vit, elle aussi, des heures agitées. La raison ? Une sortie médiatique de Manuel Neuer.
Au Parc des Princes, le 14 février prochain, le Paris Saint-Germain accueillera le Bayern Munich dans le cadre du huitième de finale aller de Ligue des Champions. Une rencontre d’ores et déjà très commentée, d’autant plus après la blessure récente de Kylian Mbappé, annoncé forfait pour ce choc. Un couac de dernière minute pour les champions de France en titre, souvent sauvés par le génie de l’ancien Monégasque. Interrogé à ce sujet, Julian Nagelsmann notait, de son côté, un coup de bluff tenté par les dirigeants parisiens. «Je ne crois pas qu’il va rater le match. Je m’attends à ce qu’il joue. Je ne sais pas ce qu’il a. La déclaration sur le site Internet du PSG est assez vague. Je ne peux pas l’imaginer rater le match». Peu importe l’issue concernant Mbappé, la formation munichoise prépare, elle aussi, ce choc tant attendu.
Manuel Neuer dénonce la gestion de ses dirigeants !
Oui mais voilà, après avoir infligé une lourde défaite à Mayence en coupe d’Allemagne et avant de retrouver Wolfsbourg puis Bochum pour conforter sa première place au championnat, le Bayern fait également face à certains problèmes. Actuellement blessé pour de longs mois, Manuel Neuer s’est, en effet, attiré les foudres de ses dirigeants en accordant des interviews au journal allemand Süddeutsche Zeitung et au site spécialisé The Athletic. Et forcément la tension monte d’un cran de l’autre côté du Rhin. Une situation peu idéale avant de se déplacer en terres parisiennes. Pour comprendre ce début d’incendie dans les rangs bavarois, il suffit de revenir sur les propos du dernier rempart allemand, d’ores et déjà forfait face au PSG après une mauvaise chute au ski.
Agacé par le départ de Toni Tapalovic, qui était à la fois le coach des gardiens du Bayern Munich et son ami le plus proche au sein du staff munichois, Neuer s’en est, en effet, directement pris à ses dirigeants. «Ça m’a extrêmement touché. Pour moi, c’est sorti de nulle part. Pour Toni aussi. Je n’ai pas du tout compris. Ça m’a vraiment assommé. Il n’était pas là seulement pour moi, mais pour l’ensemble du groupe de gardiens, pour le club. Il n’a pas travaillé onze ans et demi uniquement pour moi, mais pour tout le monde. Pour moi, c’était un coup dur alors que j’étais déjà à terre. J’ai eu l’impression que l’on m’arrachait le cœur, c’est la chose la plus brutale que j’ai vécue dans ma carrière. Et j’en ai vraiment vu des choses. Des gens ont fondu en larmes. C’est une grande déception», a-t-il lâché avant de poursuivre : «nous voulons être différents au Bayern, nous voulons être une famille. Mais il vient de se passer quelque chose que je n’avais jamais vu. C’est dommage pour tout le monde : pour le club, pour Tapa, pour le staff, pour tous les gardiens et donc bien sûr pour moi aussi».
Oliver Kahn recadre avec fermeté le champion du monde 2014 !
Arrivé au club en 2011 et remercié en janvier dernier, Toni Tapalovic - accusé d’avoir partagé des discussions confidentielles du staff de Julian Nagelsmann à certains joueurs - a donc reçu le soutien inconditionnel de son plus fidèle ami. Une sortie vécue bien différemment pour les hautes sphères bavaroises… Frustré par les propos de Manuel Neuer, Oliver Kahn, le président du conseil d’administration du Bayern, n’a ainsi pas hésité à exprimer publiquement son désaccord et sa colère. «Ce que Manuel dit dans certaines parties de ces deux interviews par rapport au départ de Toni Tapalovic ne correspond ni à lui en tant que capitaine, ni au regard des valeurs du FC Bayern. De plus, ses déclarations ne sont pas opportunes, car nous sommes à la veille de matchs très importants. Il est personnellement touché, il faut le comprendre dans une certaine mesure. Nous en étions conscients lorsque nous lui avons expliqué que cette décision était la meilleure pour notre équipe».
«J’ai été confronté à une situation similaire en 2004 en tant que joueur national. Notre entraîneur des gardiens, Sepp Maier, s’était senti maltraité par le Fédération allemande et nous avions été séparés. J’avais travaillé avec Sepp pendant des années et nous avions une relation amicale et de confiance. A l’époque, j’étais aussi déçu et j’en voulais à la fédération. Mais les objectifs communs étaient au premier plan pour moi. Ils étaient plus importants pour moi que mes sentiments personnels. Et c’est pour cette raison que j’ai décidé à l’époque de ne pas m’exprimer publiquement. Manuel a fait le contraire. Nous allons en parler très clairement avec lui», assurait enfin le dirigeant munichois. De quoi réchauffer, un peu plus, le vestiaire bavarois à quelques jours du choc face au PSG. Une chose est sûre, ce sera sans Manuel Neuer qui laissera, pour l’occasion, sa place à Yann Sommer.
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